Photo : Anthony Ghnassia

Photo : Anthony Ghnassia

Cette semaine, l'interview du lundi est consacrée à Quentin Mosimann. Le gagnant de la Star Academy en 2007 est aujourd'hui un DJ de renomée mondiale. A l'occasion de sa venue samedi 27 août à Le Touquet dans le cadre du Touquet Music Beach Festival, Quentin Mosimann se confie à BoulogneLifeStyle.com

 

- Bonjour Quentin, en quelques années tu es devenu un DJ Français incontournable, comment s'est faite cette reconversion depuis ta victoire à la Star Ac en 2007 ?

 

A vrai dire, ce n'est pas une reconversion, j'ai toujours été DJ depuis mes 14 ans et c'est d'ailleurs en chantant sur mes sets que j'avais été repéré pour l'émission. En 2010 après mes deux concerts à l'Olympia, j'ai changé de direction artistique et décidé de me concentrer de nouveau sur la musique électronique exclusivement. Je ne cache que cela a été compliqué à faire accepter mais je ne me reconnaissais plus dans la chanson, en tant que chanteur. Je suis aujourd'hui vraiment dans mon élément, et j'ai la chance de m'exporter à l'international, d'être sur scène toute l'année, de rencontrer des publics différents chaque semaine, tout en continuant de composer dans d'autres styles pour d'autres artistes dès que j'ai du temps en studio. J'ai encore beaucoup de choses à accomplir bien sûr mais je suis ravi que le travail ait un peu payé depuis toutes ces années. Je ne lâche rien.

 
- Te parles t-on encore de l'émission ?
 

Franchement, plus du tout ! Sur le marché club, je pense que beaucoup ne savent même pas, ils me connaissent via les clubs et festivals où ils me découvrent, via le classement mondial des DJs dont je fais partie depuis 4 ans. J’ai de la chance, je me suis battu pour faire mes preuves et acquérir une crédibilité car comme je le disais précédemment, je suis DJ depuis mes 14 ans, et aujourd’hui la Starac' est une étiquette complètement absente du paysage. Après tout ça va faire 9 ans quand même, et pour ma part j'ai toujours regardé vers l'avant, jamais derrière moi.

 
- En mars dernier tu as été élu meilleur DJ performer français de l'année 2015 devant David Guetta, et tu es devenu le 4ème DJ français au monde ! Comment vis tu ce succès ?
 
En effet, c’est incroyable… C’est hallucinant de se retrouver dans un classement devant des « patrons » comme David Guetta et DJ Snake qui restent de vrais modèles de réussite. C’est une consécration mais ça me pousse à bosser encore plus pour ne pas décevoir tous ceux qui me soutiennent. Ce genre de récompenses me booste. Les votes sont ouverts en ce moment pour le classement 2016 dont les résultats seront publiés en octobre, je remercie d'avance tout ceux qui ont pris le temps de voter pour moi, quel que soit le résultat.*
 
- Depuis tu as notamment été juré dans la version Belge de "The Voice".
 
C'est une super expérience! J'avais fait une pause de 2 ans après 2 saisons et je suis revenu l'année dernière car les équipes me manquaient beaucoup! C'est un peu cliché mais c'est une réelle expérience humaine qui enrichit beaucoup. J'adore le contact avec les artistes aussi, je suis bien placé pour comprendre ce qu'ils ressentent dans ce type de programme alors j'essaie de les faire bénéficier de mon expérience, de mon recul, et d'éviter qu'ils fassent les mêmes erreurs que moi. C'est un partage de musique et de passion avant tout, le concept est top. Et puis je l'avoue, la Belgique est aussi mon pays de coeur!
 
- Quels sont tes projets musicaux actuellement, tu prépares un album mainstream ?
 
Je travaille effectivement sur un album, doucement mais sûrement. La couleur sera définitivement électro-pop. Quand je parle d'album, je parle de titres plus accessibles, avec des influences toujours très électroniques mais qui s'adresse à un public plus large. C'est donc un vrai challenge de revenir m'adresser à ce public avec qui je suis aujourd'hui, mes bagages électro, et mes versions club mix de chaque titre adaptées à mes sets. C'est beaucoup de temps, de réflexion et je préfère ne pas me précipiter, je souhaite travailler les bons titres avec les bonnes équipes, au bon moment. Ici, la démarche est différente, je souhaite exploiter mon double positionnement, j'ai passé 4 ans à ne travailler que sur des titres très clubs pour un public averti, c'était un choix assumé jusqu'au bout. Aujourd'hui, je me suis nourri de beaucoup de rencontres, de beaucoup de musique, et je me sens prêt pour parler musicalement à un public plus large et exploiter d'autres pistes artistiques qui m'ont toujours habité. Mais attention, je ne cesserai pas en parallèle de sortir et développer des titres clubs à l'image de mes sets, la direction artistique de ceux-ci évoluera toujours en ce sens. 
 
-Tu te produis samedi 27 août à Le Touquet dans le cadre du Touquet Music  Beach Festival. Es-tu déjà venu au Touquet ?
 
Je ne suis jamais venu au Touquet même il me semble, mais dans la région bien sûr! Je suis super content, j'adore le Nord. Les équipes du festival sont super motivées, ça fait plaisir de voir des jeunes qui se démènent pour créer des évènements, transmettre cette culture électronique qui me tient tant à coeur. J'en profite pour les remercier d'avoir pensé à moi pour faire danser les Touquettois samedi prochain, on va faire la fête comme jamais.
 
 
Crédit Photo : Patandpatate

Crédit Photo : Patandpatate

- Malgré tout ce succès tu restes très discret médiatiquement, est-ce voulu ?
 
J’ai encore beaucoup de rêves et d’objectifs à atteindre. Si je pouvais signer un contrat pour faire ce métier encore les 20 prochaines années, je signerais tout de suite ! Concernant les médias, j’avais besoin de m’en éloigner car il y avait un engrenage d’étiquettes trop négatif, qui ne me ressemblait pas. J’avais besoin de me recentrer sur la musique que je voulais faire, le métier que je voulais exercer, qui n’était pas celui d’un chanteur de variété. Par ailleurs, je ne vois pas d’intérêt d’être en médias quand on a rien à partager, et jusqu’à maintenant, j’avais la volonté de seulement sortir des titres très spécialisés Electro. Aujourd’hui, je travaille en parallèle sur un album mainstream, accessible aux radios et grand public. Je prends le temps, j’ai grandi, j’ai plus de recul et je sais ce que je souhaite faire artistiquement. Dès qu’il sera prêt, j’irai en faire la promotion en médias et ce sera cohérent.    
 
- Tu t'es prononcé en faveur du Mariage pour tous et de l'adoption pour les couples homosexuels, peut-on dire que tu es un artiste engagé ?
 
Je ne sais pas si je suis vraiment engagé car pas très impliqué en politique mais je pense qu'il est essentiel  d'utiliser notre visibilité d'artiste pour transmettre des messages importants. Ces causes me tiennent vraiment à coeur, j'ai beaucoup d'amis et proches homosexuels, je ne supporte pas que des gens se battent pour empêcher l'amour d'exister, simplement! Je soutiens aussi d'autres causes très importantes qui me touchent de près ou de loin comme la lutte contre le cancer, les combats de la SPA, ou encore de l'Association Grégory Lemarchal contre la mucoviscidose et pour encourager le don d'organes.
 
- Aujourd'hui, que te manque t-il pour être encore plus heureux professionnellement ?
 
Plein de choses ! Il y a beaucoup de pays dans lesquels je n’ai pas joué, beaucoup de publics que je n’ai pas encore rencontrés, beaucoup de collaborations à concrétiser, de titres à créer… J’ai plein de projets en tête et je vais bosser dur pour atteindre mes objectifs. Mon équipe et moi travaillons à construire une carrière sur le long terme, et c’est bien connu, le plus dur c’est de durer.
 
- Qu'as-tu envie de dire à tes fans de l'agglomération Boulonnaise et du Touquet qui sont très nombreux à te suivre ?
 

Merci infiniment à tous ceux qui me soutiennent, j’espère vous (re)trouver vite sur les routes dans les clubs et festivals, pour continuer de faire la fête ensemble, et en attendant « House Bless You »… 

 
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